La première nage sans les bouées, la découverte du vélo, le premier jour de travail, tomber amoureux pour la première fois…Il est coutume d’entendre qu’il y a des premières qui ne s’oublient pas. Témoignages de doux tâtonnements en compétition.
Daniel Mandin. Comme dans beaucoup de choses lorsque c'est une première, tout d'abord ça te marque. L'excitation atteint des summums une semaine avant et parfois plus encore. Les moindres détails ou anomalies paraissent insurmontables à l’approche de l’épreuve. Mon premier rallye, je l'avais choisi chez moi au Dunes et Marais en 1987 à bord d’un phil’s car 2RM. Sur un terrain plus que boueux, avec le peu de puissance que nous avions, mon navigateur Gilles Jean pour lequel c'était également le baptême du feu était obligé de descendre du buggy pour l'aider à avancer, un comble pour des gens qui recherchaient l'adrénaline de la vitesse. Il m’arrivait d’éclater de rire en écoutant mon copilote exténué, maculé de terre : « Dans quelle galère je me suis mis ! » Tellement enchantés par cette première expérience, nous nous sommes engagés un mois plus tard au Plaines et Vallées. Enorme concentration de concurrents, Saint André croulait de camions d'assistance. 174 partants, ça marque et enfonce un peu plus le réconfort d'avoir choisi la discipline à la mode. Nouveau terrain de jeu avec le gel, le vent glacial, le verglas sur les anciennes pistes d'aviation en béton. Pour moi, que du bonheur, mais je devais être un peu fou puisque mon navigateur qui avait posé ses pieds dans la boue au Dunes en avait eu pour son argent au Plaines. En plus d’être frigorifié, le pauvre a terminé l'épreuve la peur au ventre au point de jeter l'éponge à tout jamais.
Janick Catinot (Lada en 1997). Notre Lada refusé aux vérifs (manque de barres d'arceau), nous oblige à travailler jusqu'à 4h00 du matin pour être autorisés au départ de notre premier rallye. Surmotivés sans ayant pu dormir une seule minute, nous n’avons pu faire mieux que … derniers. Quelle fatigue au final quand j'y repense.
Ulrich Leclerc (flac 2RM). Dunes et Marais 1999 : Du grand n'importe quoi !!! La panique ! Des têtes à queue un peu partout, des erreurs dans les notes aussi bien en spéciales que sur les liaisons. Alors que nous sommes locaux ! Pour couronner le tout : abandon le dimanche matin sur la spéciale de la Chevaille où nous nous sommes ensablés.
Arnaud Etchecopar (proto 2RM). 1er rallye à Bussunarits 2002. Heureux comme tout, je ne connaissais rien mais je m'en foutais pas mal. J'étais là comme engagé et c'était bien le plus important ! 1ère spéciale, je loupe un virage. Marche arrière et boite bloquée ...Abandon (snif) direction l’apéro (yes) !
Grégory Goni (phil’s car 2RM). Arzacq 2005, de galères en galères mais au final de supers souvenirs puisque nous avions terminé. La pluie et la boue sur deux jours, je ne comptais plus les têtes à queue et marches arrière. Parebrise out, du pur bonheur avec l’habitacle inondé aux passages de gués.
Bastien Morisse. Arzacq 2005 avec un fouquet d'endurance. Première spéciale, on était à fond partout avec l’impression d’avancer …Malheureusement le verdict au point stop nous réserve un chrono catastrophique par rapport aux premiers. Nous éclatons de rire...Dire qu'en endurance, nous avions de bons résultats… « Oulaa, le rallye, c'est quand même autre chose !! »
Anthony Menanteau (phil’s car 2RM). Une annonce vue sur internet d'un ancien buggy 2 roues motrices à un prix très bas m'incite à l'acheter. L'occasion est belle pour enfin posséder ma propre auto de course. Enormément de travaux et d'heures passées dans l’atelier pour rafraichir et mettre aux normes notre auto de vingt ans d’âge. Après trois années à y bricoler dessus, vint le moment de l'inscription pour les premiers tours de roues en compétition. Chez moi au Dunes et Marais en 2009. Je m’en faisais une joie. Cabriole au bout de 3 km : douche froide !!
Fabien Darracq (Toyota). Arzacq 2010 : J'ai les chevilles qui tremblent au départ de la 1ère spéciale. Stress incontrôlable ! Au bout de 100 mètres, première équerre droite, premier tout droit suivi d’une toupie. Ça commence fort ! En fait, on accumule beaucoup d'attente et d'espoirs en se faisant des films pendant les heures passées à préparer l’auto. Je n'oublierai jamais ma première fois.
David Toulou (cherokee). Arzacq 2010, je me suis retrouvé au volant grâce à Benoit Soulas. Entre les faits de course et problèmes de certains ténors, je me suis vite retrouvé en tête de la catégorie à ma grande surprise. Celle des autres également. Le samedi soir à l'entrée du parc fermé, répondre au micro de Daniel Lemarié lui-même étonné mais qui a toujours les bonnes questions et analyses pour te mettre à l’aise, ça me faisait chaud au cœur. Une super émotion. Puis vint le dimanche, toujours 1er au trophée 4x4 avec 4’50 d'avance jusqu'à la dernière spéciale où j'ai cassé le doigt d'allumeur : abandon (les boules !!!!)
Nicolas Errandonea (phil’s car 2RM). Labourd 2012 avec de la fibre, l'aile arrière droite a été éclatée contre un poteau le samedi puis perdue le dimanche. Une très belle avant dernière place au général !!!!!!!!! Et une grande fierté d'avoir fini entier au volant d’une auto que j’avais achetée un mois avant.